Je te ferai pleurer de douleur crasse, je mangerai ton
empathie jusqu’à la moelle, j’irai aspirer à tes rêves et conquérir tes envies.
Puis je recommencerai.
Je suis la trace que laissent les larmes de la mer.
La fugacité du marsouin claque à la porte.
Et moi voûtée de ténèbres, je ricane d’horreur.
Vagabonde, volatile, vadrouille.
Octavia est-elle une eau dormante ? Pense-t-elle au
coup de cutter qui écharpe la peau, au cri de plaisir qui déchire les
immeubles, au porc égorgé à grands gestes de hachoir de supermarché ?
On se braque, on claque, on craque, on s’effiloche à bout de
souffle.
Je souille ton espace d’un geste.
J’ai le temps au bout des ongles, je l’écharpe en songe.
J’assagis mon sourire qui se crisse.
Cette chair si chère à ton cœur se tortille sous la langue
des flammes.
Une gorgée ou une goulée d’air frais ?
Déceler ensemble les salauds avant d’entrer dans la chair à
vif.