26/11/2018

Le désir qui vibre, parcouru de la tension sourde du D, allongé par
le zzzz qui dure et durcit le magnétisme prêt à éclater. Lourdeur de l’atmosphère, moite, orage pesant sur les corps. Les regards s’évitent et se cherchent. Les distances s’amoindrissent et les manques se creusent. La langueur s’allonge et s’envole avec le I, devient plus légère jusqu’à finir dans le râle à peine dévoilé du R, un son guttural, élastique, qui s’allonge, pouvant claquer à tout moment, dans la puissance sourde de l’attirance.
Puis enfin le plaisir qui éclate sèchement, soulagement, en une brusque tension et un relâchement. C’est une libération et un abandon de soi, de son envie et de sa volonté pour se complaire dans la mollesse et l’ardeur d’un feu vibrant, dévorant… jusqu’à se laisser mourir.


Mars 2018