Je me suis souvent considérée comme quelqu’un de solitaire. Je passais mes vacances dans la bulle de ma chambre, je n’écrivais pas de lettre ou de sms, je n’invitais personne. (ou presque pas ?) J'allais bien.
Quand j’avais peu d’amis (voire pas), je me suis une carapace de cette solitude, peau de canard, imperméable aux moqueries.
Marche la tête droite, rien ne peut t'atteindre, mieux vaut seule que mal accompagné non ? Oui, mais il va te falloir une barrière sociale, un groupe avec qui traîner à la récré, même si il est contre moi. J'allais bien !
Ce n'est qu'à parti du lycée que j'ai (re)découvert des personnes gentilles et bienveillantes. J'allais bien ?
La solitude m’a protégée et me rend amer, la solitude m’entoure, me rassure et me met en rage. Je choisis d’être seul, je souffre de me sentir seule. Isolée je mords, je méprise et je juge, seul je respire et je me repose. Je veux être seul, pas laissée seule.
Je n’ai jamais
aussi bien vécu qu’entourée de proches à la bonne distance. J’assure mon indépendance, et je suis encore plus heureux de les retrouver.
La solitude c’est créer, regarder des séries, le silence de la nuit, parler à voix haute,
prendre soin et prendre mon temps. Aujourd’hui, j’aime la solitude et je ne me
sens plus seule.